J'ai seize ans, je suis jeune & je deteste ça.

La jeunesse, la belle jeunesse. Je la hais ; parce qu'elle est trompeuse. Les adultes en parlent avec nostalgie & grimaces à la fois; en réalité c'est le genre de jeunesse qu'on ne salut pas, qu'on n'envie pas, qu'on ne glorifie pas. C'est la jeunesse ingrate, celles que les adultes méprisent,  celle que les enfants admirent.
Moi, je la deteste. Parce qu'elle a le cul entre deux chaises cette foutue jeunesse.À la fois trop près de nos treize ans tout frais, & des responsabilités de la majorité. C'est la jeunesse qui sort de l'enfance mais ne rentre pas dans l'âge adulte. C'est la jeunesse qui tente, se découvre, mais qui finalement ne ressemble à rien. C'est la jeunesse qui a presque tout, mais pas tout à fait. C'est la jeunesse qui rêve, mais ne réalise pas.

Le besoin de liberté se fait ressentir, & devient de plus en plus pressant. Comme si j'étoufais dans ces ordres, ces devoirs aux autres, cet encadrement, & cette dépendance. (peut-être qu'il avait raison l'autre con avec son freiheit89 encré sur le bras)

J'ai dormi, longtemps. & maintenant, j'ai l'impression d'être malade; la tête trop chaude, encombrée et lourde. & encore & toujours, ils crient dans le petit appart', cassent des choses, s'enervent, & moi je suis sencé ne rien dire, fermer ma gueule, & faire comme si ça ne me gênait pas.

pafois j'ai l'impression que le monde s'écroule. & je me sens incapable.

encore une semaine avant les vacances, fuck. j'ai presque pas envie d'y être.
dormir devient ma priorité, avant le travail, sourire devient annexe, paraître jolie & aimable est relegué très loin.
tant pis.