30/10 _ 18:41

Je ne sais pas dire non. Je ne sais pas hurler de colère, je ne sais pas pleurer, je ne sais pas dire. Je ne sais pas être méchante, je ne sais pas répondre, je ne sais pas raconter. Je ne sais pas faire.
Ni comment écrire tout ce qui ronge, tout ce qui brûle, tout ce qui pourrit, tout ce qui dérange.

Le monde pourrait s'écrouler que je saurais pas vous dire que j'ai peur, et combien c'est horrible.
Elle pourrait mourir, je ne saurais pas avouer que jamais je ne m'en remettrais.
Je pourrais agoniser que je ne saurais hurler pour vous prévenir.


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21/10 _ 20:01

Je fais la course avec le Temps, je me bats avec la Fatigue, le Froid et la Maladie. J'aborbe des litres de café en croyant que ça ira mieux. Je souris pour chasser tous les nuages gris autour de ma tête, et je continue, fièrement, la tête haute, le torse bombé, et les poings serrés.
Ce que je ne sais pas, c'est pourquoi ? Pourquoi cette course, cette lutte ? Pourquoi ces sourires obstinés, cette rage enfouie, cet espoir infini ? Pourquoi cette fierté, pourquoi fausser les apparences ?
J'ai oublié pourquoi j'avançais, pourquoi je continuais. Par défi ? Par fierté ? Ma fin ne se fera pas sans mon accord, je ne veux pas laisser tomber, finir dans la honte de la lacheté, ou un truc du genre peut-être. Ou alors, je suis juste tout simplement débile, et je continue d'avancer, parce que c'est ce qu'on m'a dit de faire, parce qu'on m'a dit que ça irait mieux. Parce que c'est comme ça.
Jusqu'à preuve du contraire, du moins scientifiquement, anatomiquement, physiquement, je suis vivante. Et la seule chose qui pourrait me tuer à ce jour peut être un accident, un meurtre ou un suicide. Bref, je suis bel et bien vivante.
Les fils qui me retiennent sont tellement usés tu sais... En réfléchissant, les rares fois où j'ose le faire, je me rends compte qu'il n y a plus grand chose. Il parait que c'est normal, que c'est l'âge qui fait ça, tous ces changements. Que la stabilité, elle n'arrive qu'après, et que parfois, c'est mortellement ennuyant.
Mais je ne contrôle pas ces bouleversements, et je ne suis plus sûre de vouloir être moi, si c'est pour vivre ça; à être obligé de réfléchir à ce qui continue à me faire vivre, et qui en valent la peine. J'ai réfléchi, j'ai tiré mes conclusions; ça se compte sur les doigts d'une seule main -deux personnes, et un ridicule optimisme aveugle. Et si un beau jour, tout venait à disparaître, je crois que même alors, je n'arriverais pas à arrêter net. Il y aurait encore, la peur atroce, celle qui me bouffe le ventre et la tête, celle qui prend toute la place parfois et qui me mange le coeur petit à petit.

"Pourquoi tu vis ?"
"Parce que j'ai peur de ne pas le faire."


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12/10 _ 22:50

Non, je ne sens pas de dénouements dans mon dos. Non, j'arrive pas à sentir le soleil sur ma peau, ni ce bercement imperceptible de l'eau.
J'arrive pas à sentir cette sérénité, ce relâchement, ce bien-être qui est sensée vous faire tout chaud dans le corps, vous ouvrir les poumons, et vous détendre.
Je suis incapable de concentration sur moi même, de paix intérieure. J'arrive même plus à me mettre sur pause, ni à me sentir fatiguée alors que je sais pertinemment que mon corps et mon esprit on du mal à suivre. J'avance, automatiquement. Comme dans la chanson. Automatic, systematic, so traumatic.
J'associe les moments de bien être et de paix intérieure à ces moments où je ne suis plus consciente de moi. Quand c'est autre chose qui prend la place, qui déclenche les feux d'artifice dans mon coeur, qui crée le mouvement et les tourbillons de joie. La paix n'existe pas, pas de sérénité, pas de trêve. Juste une élancée au combat éclatante de couleurs et de cris joyeux. Rien d'autre qu'un mouvement de joie par procuration.
Et moi passive, qui assiste à ce débordement, à cette envolée hystérique, à cette course effrenée. Rien que moi qui croit vivre.

J'ai tout raté.

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7/10 _ 22:52

Beau temps. Pour peu de temps. Attention aux averses qui peuvent revenir très vite, beaucoup plus vite que vous ne le pensez. gardez votre parapluie près de vous, et faîtes attention à des éventuels orages. Mais n'oubliez pas de profitez du soleil, un peu.

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