21/10 _ 20:01

Je fais la course avec le Temps, je me bats avec la Fatigue, le Froid et la Maladie. J'aborbe des litres de café en croyant que ça ira mieux. Je souris pour chasser tous les nuages gris autour de ma tête, et je continue, fièrement, la tête haute, le torse bombé, et les poings serrés.
Ce que je ne sais pas, c'est pourquoi ? Pourquoi cette course, cette lutte ? Pourquoi ces sourires obstinés, cette rage enfouie, cet espoir infini ? Pourquoi cette fierté, pourquoi fausser les apparences ?
J'ai oublié pourquoi j'avançais, pourquoi je continuais. Par défi ? Par fierté ? Ma fin ne se fera pas sans mon accord, je ne veux pas laisser tomber, finir dans la honte de la lacheté, ou un truc du genre peut-être. Ou alors, je suis juste tout simplement débile, et je continue d'avancer, parce que c'est ce qu'on m'a dit de faire, parce qu'on m'a dit que ça irait mieux. Parce que c'est comme ça.
Jusqu'à preuve du contraire, du moins scientifiquement, anatomiquement, physiquement, je suis vivante. Et la seule chose qui pourrait me tuer à ce jour peut être un accident, un meurtre ou un suicide. Bref, je suis bel et bien vivante.
Les fils qui me retiennent sont tellement usés tu sais... En réfléchissant, les rares fois où j'ose le faire, je me rends compte qu'il n y a plus grand chose. Il parait que c'est normal, que c'est l'âge qui fait ça, tous ces changements. Que la stabilité, elle n'arrive qu'après, et que parfois, c'est mortellement ennuyant.
Mais je ne contrôle pas ces bouleversements, et je ne suis plus sûre de vouloir être moi, si c'est pour vivre ça; à être obligé de réfléchir à ce qui continue à me faire vivre, et qui en valent la peine. J'ai réfléchi, j'ai tiré mes conclusions; ça se compte sur les doigts d'une seule main -deux personnes, et un ridicule optimisme aveugle. Et si un beau jour, tout venait à disparaître, je crois que même alors, je n'arriverais pas à arrêter net. Il y aurait encore, la peur atroce, celle qui me bouffe le ventre et la tête, celle qui prend toute la place parfois et qui me mange le coeur petit à petit.

"Pourquoi tu vis ?"
"Parce que j'ai peur de ne pas le faire."


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Par fleurs.des.champs le 21/10 _ 20:16
Je t'aime ma Clara et on continuera même si on sait pas pourquoi : )
Par maud96 le 8/11 _ 23:30
S'il n'y avait pas ce "ridicule optimisme aveugle", je crois qu'aucun de nous n'arriverait à vivre comme on nous demande de le faire. Courage, tu y arriveras... et ton blog est sympa parce que tu exprimes bien ce qu'on ressent tous, à un moment ou l'autre...
 

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