Le printemps est là depuix dix jours, & ça sent bon les fleurs sur la route vers l'arrêt de bus. Les pruniers sont fleuris justement; ils ressemblent à des gros nuages roses ou blancs. Quand je lève les yeux vers eux, je marche plus lentement pour savourer cette vision si éphèmère (qui laissera place aux prunces déclicieuses). Il y a déjà des pétales qui tourbillonent, entrainées par le vent joyeux, devant la grille du lycée. Le soleil brille doucement d'une lumière éclatante l'après-midi, & leurs sourires paraissent plus éclatant, allongés là au soleil sur l'herbe, au milieu des écouteurs, des cours de chinois, & des trous dans la terre.
Moi, j'ai remis mon gilet à coeur multicolores, & mes débardeurs étincelants pour me faire croire que ce printemps à une saveur d'été, que c'est bientôt la fin de l'année, que le bac fini, il ne me restera plus qu'une année. Une année, avant l'université, & le boulot; une semi libertée déjà.
J'aurais aimé faire avancer le temps. (& sécher tes larmes transparentes & silencieuses)

Je me suis levée à 14h10 heure d'été, & ensuite je me suis préparée des coquilles saint-jacques pour le déjeuner, & c'était sublime.
Après, j'ai glandé devant ma télé en répétant que j'avais froid malgré le soleil qui traverse la fenêtre. J'ai mangé des oreos, & ma mère est rentrée.

elle veut que j'aille en bretagne la seule semaine que j'ai en commun avec Léa pour aller voir sa mère; je n'irais pas, il n y a pas moyen. hors de question que je me déplace dans un coin pommé pour aller voir une dame que je ne connais pas, qui est folle & qui ne m'apporteras rien dans ma vie.

Je voulais aller à l'expo d'Andy Wahrol au Grand Palais, mais les billets reservables sur Internet sont tous achetés jusqu'au 1er avril, & puis, j'ai pas envie de faire la queue trois heures dehors; j'en suis pas capable pour ça.
Alors, je vais aller acheter le dernier album de Saez, & deux trois trucs, en emmenant mon petit frère. & s'il est sage, je lui montrerais un peu Paris; parce que c'est beau & que j'aime cette ville.
J'irais à l'expo un autre jour, comme j'irais voir un autre jour Gran Torino.
& sinon, demain je vais à un concert gratuit avec Mélo. & c'est ça qui compte.
& moi aussi je t'aime Élodie.



me brûler les cheveux avec le briquet bleu, vider le cendrer, & trembler. me jeter par la fenêtre, me laver les dents, manger du gateau au chocolat. regarder mon vernis qui s'écaille, écouter saez, & me couper les veines. dormir, rêver, & mourir en oubliant de respirer.
des fois, j'ai peur. que la porte s'ouvre sur un inonnu, que mon téléphone sonne, que la lumière s'éteigne, que le vent soit trop fort & m'emporte, que la pluie me fasse fondre comme toutes les autres sorcières, que le monde devienne silencieux, & que je me retrouve incapable de bouger, incapable de voir, de parler.

mutilation is the most sincere form of flattery


je devrais aller réviser les flux & réseaux en europe. mais mon doigt me fait mal.
j'écoute marilyn manson à fond sous la douche, & quand je sors, enveloppé dans ma serviette, je change pour here comes the regular. & puis, là j'écoute jimmy, parce que cette chanson m'intrigue à force qu'elle m'en parle. je vais la telecharger, fumer une clope & apprendre par coeur ma fiche de révision.

les bonnes notes sont au rendez-vous en ce moment (14 à l'écrit, 15 à l'oral de français. 15,5 en physique, 9,5/15 en gym.)


& tu me manques toi qui est en Espagne au soleil.
& puis toi aussi, les dodos ensemble me manquent, la clope du matin me manquent, les autres clopes à longueur de journée, le schweppes-vin n'est bon que avec toi. & j'aimerais juste que tu sois là quand je rentres chez moi le soir, pour rire & sourire encore.

oh, & puis, eux* aussi me manquent. j'ai rêvé d'eux* la nuit dernière, c'était une salle tout petite, & ils venaient m'embrasser sur la joue avant de monter sur scène. ils* étaient heureux de revenir, & ça les faisait plaisir que moi je sois toujours là.
vivement la prochaine fois, la prochaine journée dehors, à attendre le meilleur rang dans la salle. vivement le prochain album, vraiment.