Il parait que quand on attend trop de la vie, on finit déçue.
Moi je n'attends plus rien depuis longtemps, j'ai laissé tomber avec l'espoir et je ne suis plus déçue. Du moins, logiquement. Mais j'me suis tellement blindée derrière des boucliers ornée de smileys et pailletés, que j'arrive pas à attraper les vrais confettis. Je suis déçue.
Trop de distance, trop de murs, trop. J'ai été brulée vive, je ne suis qu'un corps (coeur) calciné. Même pas de cicatrices qui font mal, plus rien. Je ne suis qu'un truc dégueulasse, qui continue de se mouvoir par habitude. Oupas. En fait, le seul bout que j'ai réussi à garder vivant, à protéger des flammes destructrice de l'Enfer, c'est pour faire du mal aux autres. Et je pense bruler le minuscule petit bout qui me fout des pustules de scrupules sur ma pauvre enveloppe carbonisée. Je garde le minuscule bout qui me sert à avoir des reflexes utiles (oupas). Ça peut être interessant par la suite.
Non, je ne vais pas mal. Rien n'est capable de me brûler davantage.
À quoi ça sert d'avoir peur et d'aimer de toute façon ? Le vent l'emportera.
J'aurais dû être actrice.